la petite musique dans la foret

(Le site est toujours en cours de création, et il s'étoffe à mesure...
Aussi si une photo apparait plutôt que l'information qu'elle devrait donner, c'est que le lien n'est pas encore créé, ou que la fiche n'est pas encore publiée.
Mais tout arrive toujours au moment opportun...)

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Présentation de l'Ortie
L'ortie est une plante que l'on trouve presque partout : dans les jardins, les forêts et au bord des chemins.Elle pousse dans toutes les régions tempérées du globe, et peut
mesurer plus d’un mètre de haut en France.
Elle se distingue par ses feuilles dentelées et ses poils urticants qui libèrent de l'histamine,
ce qui cause la fameuse sensation de brûlure. L’ortie fait partie de la famille botanique des Urticacées : c’est simple, si ça ne pique pas, c’en n’est pas !!!
On entend souvent parler « d’orties blanches » qui ne piquent pas, mais il s’agit en fait
d’une toute autre plante, il s’agit du lamier blanc, qui appartient à la famille des Lamiacées, et qui n’a donc pas du tout les mêmes vertus.
En France on trouve 5 espèces d’ortie, qui sont toutes comestibles.

Histoire et Usages Traditionnels
Les témoignages de l’utilisation de l’Ortie au cours des siècles sont innombrables.
Elle est utilisée au moins depuis l'Antiquité.
Par exemple, les légionnaires romains l'utilisaient pour se réchauffer en se fouettant avec des tiges.Elle était également employée pour traiter divers maux comme les douleurs articulaires et les problèmes de peau.
Dans la médecine traditionnelle, elle est réputée pour ses propriétés détoxifiantes,
reminéralisantes et fortifiantes.

Propriétés Médicinales
L'ortie est une véritable pharmacie naturelle.
Il serait trop long de citer ici tous les bienfaits que l’on peut tirer de l’ortie.
Elle contient de nombreux minéraux comme le calcium, le fer, le magnésium, et
le potassium  entre autres,
ainsi que de nombreux oligo-éléments tels le zinc, le cuivre, le soufre, la silice,
ou encore le manganèse.
Elle est également riche en vitamines C, E, A, B1 et K.
Du fait qu’elle contient aussi 18 acides aminés essentiels, l’ortie est une plante
extrêmement nutritive,elle est l’un des végétaux les plus riches en protéines complètes,
allant jusqu’à 40g de protéines pour 100g de plante.
L’ortie est donc un véritable trésor de la nature, qui peut être utilisée pour de nombreux maux ou pathologies.
Par exemple,
1 L’ortie améliore le fonctionnement global de l’organisme, elle lutte contre l’anémie et rééquilibre les systèmes nerveux, endocriniens et immunitaires.
2 L’ortie est détoxifiante et drainante.
3 L’ortie a des vertus anti-inflammatoires et reminéralisantes, elle permet de lutter
activement contre l’arthrose, l’arthrite et les états rhumatismaux.
4 En préventif, elle peut aussi soulager les états allergiques.
5 Enfin l’ortie a aussi des propriétés antibactériennes et virulicides, ce qui en fait une
excellente plante à consommer en hiver quand notre système immunitaire est mis à l’épreuve.
On peut consommer l’ortie sous forme d’infusions, en préparations culinaires ou encore en compléments alimentaires sous forme de poudres ou de gélules commercialisées.

Utilisations Culinaires
L'ortie est délicieuse en cuisine, dès lors qu’on s’habitue à son goût un peu fort et sauvage.
Elle peut aisément remplacer les épinards dans n’importe quelle préparation.
La soupe à l’ortie est sans doute la recette la plus connue, mais on peut aussi l'utiliser dans
des infusions, des pains, des pestos, en accompagnement, dans des jus, en liqueur, en confiture…
L’imagination est notre seule limite avec l’ortie.En plus de sa saveur unique, elle apporte une grande richesse nutritionnelle à n’importe quel plat.
 

Conseils de Récolte et Préparation
Pour récolter des orties, je vous conseille de porter des gants en cuir ou des gants de jardinage suffisamment épais pour éviter les piqûres.
En général, pour l’usage culinaire, on prélève les sommités de la plante, c’est-à-dire les 4-5 feuilles situées au haut de la plante, qui sont plus tendres et plus riches en nutriments. Toutefois, on utilise la totalité de la plante pour les autres usages.
Il faut bien évidemment récolter loin des zones polluées.
Une fois récoltées, il vous faudra « éplucher » et laver les orties, en évitant de
les laisser tremper trop longtemps dans l’eau afin de conserver leurs vitamines.
Par « éplucher » les orties, j’entends couper les feuilles avec des ciseaux, au niveau de la tige, car les tiges d’ortie sont si fibreuses qu’elles rendent immangeables toute préparation culinaire. On peut cependant conserver les tiges pour en faire une infusion.
Pour les sortir de l’eau, j’utilise un écumoire, puis je les essore dans une essoreuse à salade.
Les orties sont alors prêtes à être cuisinées...


Autres Usages de l'Ortie
Les utilisations de l’ortie ne se limitent pas à la cuisine et à la médecine.
-- L’ortie est aussi utilisée en cosmétique pour ses propriétés fortifiantes pour les cheveux et la peau.
On la retrouve dans des shampoings, des lotions et même des crèmes anti-inflammatoires.
-- L’ortie trouve de nombreux usages au jardin. Le plus connu est le purin d’ortie, obtenu à partir de tiges d’orties mises à fermenter dans de l’eau.
Mais on peut aussi l’utiliser en paillage pour lutter contre certaines atteintes parasitaires ou fongiques des plantes, ou encore comme fertilisant. En effet, l’ortie aide à la reprise de jeunes plants en introduisant dans le trou de plantation quelques feuilles d’orties broyées avant d’installer les jeunes plants.
-- L’ortie a aussi longtemps été utilisée comme fibre textile. La fibre d'ortie a notamment servi à confectionner les uniformes des grognards de Napoléon en 1812.
De nos jours, il y a un regain d’intérêt pour la fibre d’ortie d’ailleurs.
Plus simplement, on peut confectionner soi-même de la ficelle d’ortie, notamment
pour l’utilisation au jardin, c’est économique, pratique et écologique.

Bref, vous l’aurez compris : l’Ortie, c’est le couteau suisse de la Cueillette !
Elle est abondante, omniprésente et polyvalente dans ses usages : L’ortie, c’est la vie !!!
Alors la prochaine fois que vous en verrez, pensez à tout ce qu’elle peut vous apporter plutôt qu'à sa piqûre !
Et plutôt que de lutter contre elle dans votre jardin, apprenez à la connaître, à l’utiliser et mangez-là !!!

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Présentation

De son nom scientifique Taraxacum officinale, le pissenlit est une plante vivace appartenant à la famille des Astéracées.
Il pousse presque partout : dans les prés, dans les jardins, dans les pelouses, et même
en bordure de routes. On le trouve même souvent envahissant !
On le considère comme une mauvaise herbe, alors même que le Pissenlit est comestible dans son intégralité : feuilles, fleurs, boutons et racines.
On repère le pissenlit, en général grâce à ses fleurs jaunes éclatantes, dont les akènes par la suite, portent des aigrettes de poils, si légères que le vent les transporte et dissémine ainsi ses graines partout.
C’est ce moyen que le pissenlit a trouvé pour étendre son domaine.
Les feuilles du pissenlit sont profondément dentelées, c’est pourquoi on le surnomme "dent-de-lion", « Dandelion », en anglais.
Enfin quand on coupe la tige de la fleur de pissenlit, on peut remarquer qu’elle est creuse.
On a identifié plus de 1000 espèces de pissenlit, et toutes sont comestibles.

Histoire et Usages Traditionnels

Le pissenlit est utilisé depuis des siècles à travers le monde.
Dans la médecine traditionnelle chinoise, il est employé pour ses propriétés
détoxifiantes et pour traiter les infections.
Les Amérindiens l'utilisaient pour ses effets sur la peau et pour ses propriétés
digestives.
En Europe médiévale, on utilisait les racines pour traiter les troubles digestifs et
les feuilles comme diurétique.
Le nom "pissenlit" provient d'ailleurs de l'effet diurétique de la plante, car elle favorise
l'élimination de l'eau par les reins.

Propriétés Médicinales

Le pissenlit est une véritable mine d'or pour la santé.
Il est riche en vitamines A, C et K, ainsi qu'en minéraux comme le fer, le calcium et
le potassium.
Voici quelques-unes de ses propriétés médicinales :
1 Le pissenlit est détoxifiant, car il stimule le foie et aide à l'élimination des toxines.
2 Le pissenlit est diurétique, il favorise l'élimination de l'excès d'eau dans le corps.
3 Le pissenlit est anti-inflammatoire.
4 Le pissenlit aide à la digestion et améliore la fonction biliaire.
Les racines de pissenlit en particulier sont utilisées pour stimuler le foie et aider à la gestion du diabète, grâce à leur action sur la glycémie.
5 Le pissenlit est aussi antioxydant, il protège les cellules contre les dommages des radicaux libres.

Utilisations Culinaires

Le pissenlit n'est pas seulement bon pour la santé, il est aussi délicieux en cuisine !
On peut l'intégrer de différentes façons dans notre alimentation selon les parties de la plante que l’on considère :
-- Les feuilles, quand elles sont jeunes, peuvent être consommées en salade.
Elles apportent une touche amère et rafraîchissante.
Elles peuvent aussi être ajoutées aux soupes, sautées ou utilisées comme des épinards.

-- Les fleurs, peuvent être utilisées pour faire la cramaillote, aussi appelée
« miel » de pissenlit. Il s’agit en fait d’une gelée de fleurs de pissenlit à laquelle on rajoute du jus d’orange et de citron.
On peut aussi en faire du vin de pissenlit, une boisson sucrée et parfumée.
Et évidemment on peut aussi les ajouter aux salades pour une touche de couleur.

-- Les racines de pissenlit, une fois torréfiées, peuvent être transformées en un substitut de café, sans caféine mais avec un goût de noisette.

-- Enfin, les boutons de pissenlit, peuvent être ramassés avant d’être complètement éclos pour en faire des câpres qui agrémenteront les salades, ou accompagneront les viandes ou les poissons.
- Toute la plante peut être utilisée en tisane ou en décoction pour les racines.

Conseils de Récolte et Préparation

Pour récolter le pissenlit, il faut évidemment choisir des endroits éloignés des routes et des zones polluées.
Le pissenlit est une plante qui n’est pas très haute, donc vivement exposée aux déjections
animales, ainsi il est préférable d’éviter de le ramasser sur des itinéraires largement empruntés par les promeneurs de chiens.

-- Les jeunes feuilles sont meilleures au printemps, avant la floraison, car elles sont moins amères.

-- Les racines sont plus riches en nutriments à l'automne. Le mieux est d’utiliser une bêche pour les extraire sans les casser, ou bien une gouge à asperges, mais si vous n’en avez pas sous la main, vous pouvez creuser autour du pied à l’aide de la lame d’un couteau pour
extraire le maximum de racines.

-- Les boutons, il faut les choisir juste avant que les fleurs ne s’ouvrent, mais pas trop
petits quand même

-- Et pour ce qui est des fleurs, il faut les récolter en pleine floraison, lorsqu'elles sont bien ouvertes.

Une fois récoltées, il faut bien laver les feuilles et les racines pour enlever la terre et les impuretés.
Généralement au moins 3 rinçages seront nécessaires.D’ailleurs, si vous ne souhaitez
consommer que les parties aériennes de la plante, d’expérience je trouve que c’est mieux de les couper au ras de terre plutôt que de les récolter avec les racines, ça facilite le nettoyage.
Et si en plus, vous ne comptiez pas consommer la racine, autant la laisser en place pour que le pissenlit puisse continuer à vivre et refaire des feuilles, que vous pourrez ramasser plus tard.
C’est une règle de cueillette : il faut être respectueux des plantes, et ne cueillir que ce dont on a besoin !

On peut consommer les feuilles fraîches ou bien les sécher pour une utilisation ultérieure
en tisanes par exemple.
Les feuilles fraîches peuvent être conservées au réfrigérateur pendant quelques jours.
Les racines peuvent être séchées et stockées pour une utilisation prolongée.
Toutefois, leur séchage est un peu long. On peut les couper en petits tronçons pour le faciliter. Ou bien, par temps humide, on peut aussi les mettre à dessécher au four à température très douce.

Autres Usages

Le pissenlit a aussi d'autres usages :
-- Teintures Naturelles : Les fleurs de pissenlit peuvent être utilisées pour fabriquer
des teintures naturelles pour les tissus.
-- Jardinage : Au jardin, le pissenlit est connu pour attirer les abeilles et les autres
pollinisateurs, ce qui en fait un excellent allié pour la biodiversité dans votre jardin.
-- Compost : Et les feuilles de pissenlit peuvent être ajoutées au compost pour enrichir le sol en nutriments.

Bref...

Voilà un petit tour d’horizon des usages et des vertus du pissenlit.
J’espère que cet aperçu vous aura donné envie de vous intéresser à cette petite plante somme toute assez extraordinaire, et si méconnue alors qu’on la trouve partout.
La prochaine fois que vous en verrez, essayez de vous en souvenir !
Et n'hésitez pas à l’intégrer dans votre quotidien, que ce soit dans votre assiette ou comme
remède naturel. 

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Présentation

L'églantier, est un rosier sauvage, connu scientifiquement sous le nom de Rosa canina.
C’est un arbuste vivace de la famille des Rosacées.
Il pousse principalement dans les régions tempérées d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord.
L'églantier est facilement reconnaissable à ses fleurs roses ou blanches, composées
de cinq pétales, qui apparaissent en mai et juin.
Sa floraison est un spectacle multisensoriel, esthétique, odorant et auditif avec le
bourdonnement incessant des abeilles butinant les fleurs, et même tactile quand on récolte ses pétales de fleur, d’une douceur et d’une délicatesse incroyables.

Les églantines sont suivies par des fruits ovales, appelés cynorrhodons, qui mûrissent à l'automne, prenant une couleur rouge vif.
Ces fruits sont particulièrement riches en vitamines C, A, E et en minéraux comme le calcium, le magnésium et le potassium.
Ses feuilles composées sont formées de 5 à 7 folioles dentelées et opposées.
Les tiges arquées de l'églantier sont couvertes de petites épines crochues, ce qui lui donne un aspect rustique et sauvage.
L’églantier peut atteindre jusqu'à 3 mètres de hauteur et préfère les sols bien drainés et ensoleillés.

Histoire et Usages Traditionnels

L'églantier a une longue histoire d'utilisation qui remonte à l'Antiquité.
Les Grecs et les Romains l'utilisaient pour ses propriétés médicinales, notamment pour
soigner les rhumes et renforcer le système immunitaire, mais également pour ses vertus ornementales.
Au Moyen Âge, l’églantier était communément employé dans les monastères européens pour traiter des maux, tels que les infections respiratoires et les troubles digestifs.
Dans les cultures européennes, les cynorrhodons étaient souvent récoltés pour préparer des thés et des confitures, tandis que les pétales de fleurs étaient utilisés pour fabriquer de l'eau de rose.
En Scandinavie, les fruits étaient également consommés pour prévenir le scorbut lors des longs hivers.
D’ailleurs, pendant la Seconde Guerre mondiale, les cynorrhodons ont été largement utilisés en Angleterre pour faire du sirop riche en vitamine C, en raison des pénuries de fruits frais.
Les pétales de fleurs d’églantier étaient également utilisés pour créer des remèdes contre les maux de tête et les insomnies.

Propriétés Médicinales

L'églantier est une véritable mine d'or pour la santé.
Les cynorrhodons sont exceptionnellement riches en vitamine C, contenant jusqu'à
20 fois plus de vitamine C qu'une orange.
Ils sont également une excellente source de vitamines A, B1, B2, E, K, et de minéraux tels que le calcium, le fer, et le magnésium.

Ses propriétés médicinales principales sont d’être :
Antioxydant : Les cynorrhodons ont des propriétés antioxydantes puissantes, ce qui aide à combattre les radicaux libres dans le corps et à prévenir le vieillissement prématuré.
Anti-inflammatoire : L’églantier a des propriétés anti-inflammatoires, ce qui le rend utile pour soulager les symptômes de l’arthrite et d’autres maladies inflammatoires.
Diurétique : Les infusions de cynorrhodons ont un effet diurétique, aidant à éliminer les toxines et à réduire la rétention d'eau.
Laxatif doux : Les fruits ont également des propriétés laxatives douces, aidant à prévenir la constipation.
Astringent : Utilisé en application locale, il peut aider à resserrer les tissus et à réduire
les saignements mineurs.
En phytothérapie, les infusions de cynorrhodons sont recommandées pour renforcer le système immunitaire, améliorer la digestion, réduire l'inflammation, et favoriser la santé de la peau.

Utilisations Culinaires

En cuisine, les cynorrhodons de l'églantier sont utilisés de multiples façons.
En confitures et gelées : Les cynorrhodons sont souvent cuits avec du sucre pour faire des confitures et des gelées riches en vitamines. Leur goût légèrement acidulé et sucré se marie bien avec les desserts comme les tartes, les gâteaux, et les crèmes.
En sirops : En réduisant les cynorrhodons avec de l’eau et du sucre, on obtient un
sirop délicieux et nutritif.
En tisanes : Les cynorrhodons séchés peuvent être infusés pour faire des tisanes
riches en vitamine C.

On peut également les ajouter aux sauces pour viandes, aux chutneys, et aux salades pour une touche de couleur et de nutrition.
En soupes et purées: Dans certains pays scandinaves, une soupe de cynorrhodons appelée "nyponsoppa" est populaire, souvent servie chaude avec une touche de crème.
En vinaigres, vins ou liqueurs : Les cynorrhodons peuvent être macérés dans du vinaigre pour en faire un condiment savoureux, ou fermentés pour produire du vin de cynorrhodon.

Les pétales de fleurs de l'églantier peuvent être utilisés pour aromatiser les boissons,
les desserts, ou pour faire des tisanes délicieuses.
Pour préparer une tisane, il suffit de faire infuser une poignée de pétales frais ou séchés dans de l'eau chaude pendant quelques minutes.

Conseils de Récolte et Préparation

Pour profiter pleinement des bienfaits de l'églantier, il est important de savoir quand et
comment le récolter.
Les cynorrhodons sont généralement prêts à être cueillis à la fin de l'automne, après les premières gelées qui les adoucissent.
Vous pouvez utiliser des gants pour vous protéger des épines.
Il faut cueillir les fruits bien mûrs, de couleur rouge vif et légèrement mous au toucher.
Ensuite il faudra laver les fruits avant de les utiliser.
Les cynorrhodons peuvent être séchés pour une utilisation ultérieure en les étalant sur un plateau dans un endroit sec et aéré, ou bien au déshydrateur.
Une fois secs, ils peuvent être conservés dans des bocaux hermétiques.

Pour les utilisations culinaires dans lesquelles on utilise les fruits frais, il faut couper les cynorrhodons en deux, retirer les graines et les poils irritants à l’intérieur, car ces derniers peuvent causer des irritations digestives s’ils ne sont pas enlevés.
C’est un travail long et fastidieux.

Les pétales de fleurs doivent être cueillis tôt le matin, après la rosée, pour conserver leur fraîcheur et leur parfum.
Il ne faut pas arracher les fleurs de l’arbre, mais cueillir uniquement les pétales, de façon à permettre la formation des cynorrhodons.

N’oubliez pas la règle numéro 1 de la cueillette : être toujours respectueux de la plante et ne cueillir QUE ce dont on a besoin.

Les feuilles peuvent également être séchées et utilisées en infusion.

On peut aussi récolter les Bédégars…
Les bédégars, également connus sous le nom de "galle du rosier", sont des excroissances spongieuses et laineuses qui apparaissent sur les tiges de l’églantier et d'autres espèces
de rosiers sauvages.
Ces formations sont causées par la piqûre d’un insecte spécifique, la guêpe cynipide Diplolepis rosae.
Ils se forment lorsque la guêpe pond ses œufs dans les tissus de la tige de l’églantier
au printemps.

La piqûre de la guêpe et l’injection de substances chimiques provoquent une réaction de
la plante, qui forme une galle pour isoler les larves en développement.
Ces galles prennent la forme de structures mousseuses et hérissées, généralement de couleur rougeâtre ou brunâtre, qui peuvent atteindre plusieurs centimètres de diamètre.

En médecine traditionnelle, les bédégars étaient autrefois utilisés comme remède contre les maux de dents et les douleurs articulaires.
On les brûlait parfois pour inhaler la fumée, censée avoir des propriétés apaisantes.
Dans certaines cultures, les bédégars étaient considérés comme ayant des pouvoirs magiques et étaient utilisés comme talismans pour éloigner les mauvais esprits ou apporter la chance.

Certaines recherches suggèrent qu'ils pourraient avoir des composés bénéfiques. Traditionnellement, ils étaient utilisés pour leurs propriétés astringentes et anti-inflammatoires.
Les décoctions de bédégars étaient parfois appliquées sur la peau pour traiter les irritations et les inflammations.
Ils peuvent être récoltés à la fin de l'été ou au début de l'automne, lorsqu'ils sont bien développés.
On peut ensuite les faire sécher et les réduire en poudre pour être utilisés dans
des préparations médicinales ou des infusions.
Il faut bien les nettoyer pour enlever tout résidu de la plante hôte ou d'insectes.

Autres Usages

L'églantier a également d'autres usages intéressants.
- En cosmétique, l'huile de cynorrhodon est très prisée pour ses propriétés régénératrices et hydratantes.
Elle est riche en acides gras essentiels, vitamines et antioxydants, elle est donc souvent utilisée dans les crèmes hydratantes pour la peau et dans les produits anti-âge pour réduire
les cicatrices, les rides, et les taches pigmentaires.
Les extraits de cynorrhodon sont également utilisés dans les shampoings et les lotions pour leurs effets nourrissants et protecteurs.

- En parfumerie : les pétales de rose sont utilisés pour fabriquer des parfums, des lotions et des eaux de rose.

- En jardinage, l'églantier est une plante ornementale esthétique qui peut être utilisée pour créer des haies, des bordures, ou comme plante grimpante sur des treillis.
L’églantier a, de plus la capacité à former des barrières denses et épineuses, fournissant à la fois protection et abri pour la faune.
Il attire également les pollinisateurs comme les abeilles et les papillons, favorisant
la biodiversité dans le jardin.

Bref
L’églantier est une plante aux multiples bienfaits, largement reconnue pour
ses propriétés médicinales, culinaires et cosmétiques.
Sa richesse en nutriments et en composés bio-actifs en fait un allié précieux pour la santé et le bien-être.
Que ce soit sous forme de tisane, de confiture, de sirop ou d’huile, l’églantier offre une variété de façons de profiter de ses bienfaits, enrichissant à la fois notre alimentation et nos soins de beauté.

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Aujourd'hui, nous allons vous parler d'une plante aux vertus incroyables : l'aubépine.
On la connaît aussi sous le nom d’"épine blanche" ou "cenellier".
L'aubépine est utilisée depuis des siècles pour ses propriétés médicinales.

C’est une plante reconnue pour ses bienfaits sur le système cardiovasculaire.

Présentation

L'aubépine, appartient au genre Crataegus. C’est un arbuste épineux de la famille des Rosacées.
On la trouve principalement dans les régions tempérées de l'hémisphère nord.
L'aubépine pousse souvent dans les haies, les bois clairs et les bords de chemins.
Elle peut atteindre une hauteur de 5 à 15 mètres et préfère les sols bien drainés et les endroits ensoleillés.
Elle se caractérise par ses branches épineuses, des feuilles lobées et dentelées, et des fleurs blanches ou roses qui apparaissent au printemps.
Les fleurs forment des corymbes de petites fleurs parfumées et attirent de nombreux
pollinisateurs.
Les fruits de l'aubépine, appelés cenelles, sont de petites baies rouges ou noires qui
mûrissent à l'automne.
Ces baies sont riches en antioxydants, vitamines C et B.
 

Histoire et Usages Traditionnels

Dans l’Antiquité, les Grecs et les Romains utilisaient déjà l'aubépine pour traiter les troubles cardiaques, et comme tonique général.
Pline l'Ancien mentionne son usage pour fortifier le cœur.
Dans la mythologie grecque, l'aubépine était associée à la protection et au mariage et les Romains plantaient l'aubépine autour de leurs maisons pour éloigner les mauvais esprits.
Au Moyen Âge, l'aubépine était couramment utilisée dans les monastères pour soigner
les maladies cardiovasculaires et les troubles circulatoires.
Les fleurs étaient récoltées pour préparer des infusions et des décoctions médicinales,
notamment pour traiter les troubles du sommeil et les angoisses.
En Chine, l'aubépine est utilisée pour améliorer la circulation sanguine et soulager les troubles digestifs.

Propriétés Médicinales
L'aubépine est principalement reconnue pour ses effets bénéfiques sur le système cardiovasculaire.
Ses propriétés médicinales principales sont :

- L’aubépine est un cardiotonique : elle améliore la fonction cardiaque en augmentant la force des contractions du cœur et en dilatant les vaisseaux sanguins, elle aide donc à réduire la tension artérielle.

Elle est particulièrement bénéfique pour les personnes souffrant d'insuffisance cardiaque légère, d'angine de poitrine et d'arythmies.
- L’aubépine est un antioxydant : les flavonoïdes qu’elle contient (quercétine, vitexine) agissent comme antioxydants, et protègent les cellules contre les dommages oxydatifs.

- L’aubépine est anti-inflammatoire : ses composés peuvent aider à réduire l'inflammation dans le corps, ce qui est bénéfique en cas d’arthrite ou de maladies inflammatoires chroniques.

- L’aubépine est anxiolytique : elle est utilisée pour ses effets calmants.
Elle peut aider à réduire l'anxiété et le stress, et favorise un meilleur sommeil.

- Les infusions de fleurs et de feuilles d'aubépine sont également recommandées pour améliorer la digestion et soulager les maux d'estomac.

Des études récentes montrent que l'aubépine pourrait également aider à réduire le cholestérol et à prévenir l'athérosclérose.

Utilisations Culinaires

- Les fruits de l'aubépine, les cenelles, sont utilisés dans diverses préparations culinaires.
Bien que légèrement astringents, ils sont nutritifs et apportent une saveur unique aux plats.
On peut les utiliser :
- en confitures, en gelées, en pâtes de fruits ou en compote : les cenelles sont souvent mélangées avec d'autres fruits, comme les pommes ou les poires, pour adoucir leur goût et leur texture.

- en sirops et vins : ils donnent des boissons délicieuses, qui sont aussi bénéfiques pour la santé cardiaque.
- On utilise aussi les cenelles en condiments pour préparer un chutney épicé, parfait pour accompagner les viandes rôties.

- Au printemps, les jeunes feuilles et fleurs d'aubépine peuvent être ajoutées aux salades, pour apporter une note florale et sucrée.

- En tisane : on peut faire infuser les feuilles, les fleurs et les fruits séchés pour leurs
effets apaisants et leur capacité à améliorer la circulation sanguine.
(Il suffit de faire infuser une cuillère à soupe de fleurs séchées dans une tasse d'eau chaude pendant 10 à 15 minutes. )
 

Conseils de Récolte et Préparation

Les fleurs et les feuilles se récoltent au printemps, lorsque les les bourgeons commencent à s’ouvrir, et que les feuilles sont jeunes et tendres.
 

Les fruits, les cenelles, sont mûres et prêtes à être récoltées à l'automne, généralement en septembre ou octobre, après les premières gelées qui les adoucissent.

Il faudra les laver soigneusement avant de les utiliser ou de les sécher.

Les baies, comme les feuilles peuvent aussi bien sûr, être utilisées fraîches.

En ce qui concerne le séchage : les fleurs, feuilles et fruits peuvent être séchés à l'air libre dans un endroit sec et ombragé, ou dans un déshydrateur.
Ensuite il faut les conserver dans des contenants hermétiques à l'abri de la lumière et
de l’humidité.

Les baies séchées peuvent être réhydratées pour l'utilisation en cuisine, ou consommées telles quelles comme en-cas sain.
 

Autres Usages

L’aubépine a d'autres applications intéressantes.
- En cosmétique, les extraits d'aubépine sont utilisés dans certains produits de soin de la peau pour leurs propriétés antioxydantes et apaisantes.
Ils aident à hydrater la peau, réduire les rougeurs et améliorer l'élasticité de la peau.
- En jardinage, l'aubépine est souvent plantée pour créer des haies vives et défensives grâce à ses épines, ainsi que pour ses qualités ornementales.
Elle est appréciée pour ses nuées de fleurs et ses fruits colorés qui attirent les abeilles et les papillons.
- Enfin, dans la tradition celtique, l'aubépine était considérée comme une plante sacrée, souvent associée à la protection et à la magie.
Elle était plantée près des habitations pour éloigner les esprits malveillants et apporter la prospérité.
Ses branches étaient utilisées lors des cérémonies de mariage pour symboliser l'amour et la fécondité.

Bref...

J’espère que cet aperçu vous aura donné envie de mieux connaître l'aubépine.

C’est une plante aux multiples facettes, largement reconnue pour ses propriétés médicinales, en particulier pour le cœur et le système circulatoire.
Personnellement j’ajoute toujours un peu d’aubépine à mes tisanes, et je trouve la gelée de cenelles particulièrement bonne, avec une consistance proche d’un miel.
Faites vos propres expériences, et vous m’en direz des nouvelles...

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Aujourd'hui, nous allons parler d'une plante que tout le monde connaît je pense… la ronce.
On la connaît pour ses fruits délicieux : les mûres, mais ce n’est vraiment qu’une partie de sa richesse.
Toutes les parties de la plante sont utiles.
On peut manger les jeunes pousses et feuilles, utiliser les boutons des fleurs, et bien sûr les mûres !
Elle a des propriétés médicinales indiscutables, ainsi que quelques autres usages intéressants.

Présentation

La ronce, appartenant au genre Rubus, c’est une plante vivace de la famille des Rosacées.
Elle est largement répandue dans les régions tempérées du monde entier.
Il en existerait près de 1000 variétés, dont plus de 70 rien qu’en France !
Les ronces poussent souvent de manière sauvage dans les bois, les haies, et les friches, et peuvent atteindre plusieurs mètres de longueurs.
Les ronces sont connues pour leur capacité à se propager rapidement grâce à leurs tiges
rampantes et leurs racines adventives, ce qui en fait des plantes à la fois envahissantes et
extrêmement résilientes.

- La ronce est facilement reconnaissable à ses tiges ligneuses couvertes d'épines.
- Ses feuilles sont composées de trois à cinq folioles dentées.
- Elle développe des fleurs blanches ou roses, qui fleurissent de mai à juillet
- Ses fruits sont des petites baies noires ou rouges : les mûres.

Histoire et Usages Traditionnels

Dans l’Antiquité, les Romains utilisaient les feuilles et les racines de ronce pour traiter les maux de gorge, les infections et les inflammations.
Ils utilisaient également les mûres pour fabriquer des teintures naturelles
En Grèce, Hippocrate recommandait les feuilles de ronce pour leurs propriétés astringentes et cicatrisantes.
Au Moyen Âge, les ronces étaient souvent plantées autour des monastères pour délimiter les jardins et les protéger des intrus.
Les feuilles de ronces étaient couramment utilisées pour préparer des cataplasmes destinés à soigner les plaies et les inflammations.
Les fruits étaient appréciés pour leur valeur nutritive.
Et les tiges de ronce sèche étant un très bon combustible : les paysans en faisaient des fagots pour chauffer les fours à pain.
 

Les peuples autochtones d'Amérique du Nord utilisaient toutes les parties de la plante – les racines, les feuilles et les fruits – pour traiter les infections de la peau et les troubles
digestifs.

Propriétés Médicinales

La ronce est astringente : en infusion, ses feuilles, riches en tanins, sont utiles pour traiter les inflammations de la peau, les maux de gorge et les diarrhées.

La Ronce est antioxydante : les mûres sont particulièrement riches en antioxydants puissants, qui aident à protéger les cellules contre les dommages oxydatifs.

La ronce est anti-inflammatoire : ses feuilles et ses fruits sont bénéfiques pour réduire
les inflammations internes et externes.

La ronce est antibactérienne et cicatrisante: les extraits de feuilles peuvent agir contre
divers agents pathogènes, ce qui les rend utiles pour traiter les infections.
En usage externe, les feuilles de ronce peuvent être utilisées en cataplasmes pour accélérer la cicatrisation des plaies, des ulcères et des brûlures.

La ronce est hypoglycémiante : d’après certaines études, les extraits de feuilles de ronce pourraient aider à abaisser la glycémie, ce qui est intéressant pour les personnes atteintes de diabète.

Les mûres sont riches en vitamines C et K, en fibres, et en antioxydants, ce qui les rend bénéfiques pour le système immunitaire et la santé cardiovasculaire.

Les racines de ronce sont moins utilisées, cependant on peut profiter en décoction de leurs effets diurétiques, par exemple pour traiter les infections urinaires.

Utilisations Culinaires

Les mûres sont très polyvalentes en cuisine.
On les apprécie pour leur saveur sucrée et acidulée, qu’on les utilise fraîches ou cuites.
On peut les utiliser :
- En confitures, gelées et pâtes de fruits
Pour préparer une confiture de mûres, il suffit de faire cuire les fruits avec du sucre et du jus de citron jusqu'à obtenir une consistance épaisse et sirupeuse.

- Les mûres peuvent être utilisées dans de nombreux desserts, comme les tartes, les crumbles, les muffins et les gâteaux.

- Les mûres fraîches peuvent aussi être ajoutées aux salades pour une touche sucrée, ou bien dans des sauces, des vinaigres et des chutneys pour accompagner des plats de viande, comme les gibiers.

- On peut confectionner de nombreuses boissons à base de mûres. Des jus, des sirops,
évidemment, mais aussi des crèmes et des liqueurs, ou même des vins.
Elles sont très faciles à confectionner soi-même.
 

- les bourgeons de ronce peuvent servir à confectionner des câpres, qu’on pourra mettre dans des salades par exemple.

- Les très jeunes pousses de ronce, bien tendres, peuvent être consommées cuites comme des asperges.

- Les feuilles de ronce sont utilisées pour préparer des thés et des tisanes aux propriétés apaisantes et digestives. On déguste des thés de ronces depuis la nuit des temps, il est grand temps de vous y mettre aussi si vous ne le faites pas déjà...

Conseils de Récolte et Préparation

La récolte des ronces nécessite quelques précautions en raison des épines présentes sur les tiges.
Mais on apprend vite…
 

La récolte des feuilles et des bourgeons se fait essentiellement au début du printemps lorsque la plante est en pleine croissance.
Il faut choisir des feuilles jeunes et tendres pour les infusions. Elles sont d’un joli vert très clair, et n’ont pas encore d’épines.
On peut ensuite les faire sécher à l'air libre dans un endroit sec et ombragé, puis les stocker dans des bocaux hermétiques.

La récolte des mûres a lieu en général à la fin de l'été, en août et septembre.
Ceci dit, depuis quelques années, je constate que la récolte se fait souvent plus tôt que ce à quoi nous étions habitués, donc il faut surveiller…
Les mûres doivent être récoltées lorsqu'elles sont complètement noires, et facilement détachables de la plante.
Après la récolte, il faut les laver délicatement.
On peut les consommer fraîches, les cuisiner, ou bien les congeler pour une utilisation
ultérieure.

Pour faire une infusion de feuilles de ronce, on utilisera environ une cuillère à soupe de feuilles séchées pour une tasse d'eau bouillante, en laissant infuser infuser 10 à 15 minutes.
Il suffira de filtrer avant de consommer.
On peut également utiliser la plante fraîche : il faut juste en mettre plus !

Autres Usages

La ronce a d'autres applications intéressantes :
- En cosmétique, les extraits de ronce sont utilisés pour leurs propriétés antioxydantes,
astringentes et apaisantes.
Ils aident à tonifier la peau, et à réduire les inflammations.et les signes de vieillissement.
Les baies de ronce peuvent être utilisées pour fabriquer des masques faciaux
hydratants et des lotions tonifiantes.

- Les mûres et les racines de ronce peuvent être utilisées pour produire des teintures
naturelles.
Les mûres donnent une couleur pourpre, tandis que les racines peuvent produire des teintes jaunes ou brunes.

- En jardinage, la ronce est souvent plantée pour créer des haies défensives grâce à ses épines.
Elle sert de refuge et d’habitat pour les oiseaux, les insectes et les petits mammifères.
Tout un écosystème gravite autour de la ronce.

La ronce peut également être utilisée pour stabiliser les sols et prévenir l'érosion grâce à son système racinaire dense.

Enfin, les racines des jeunes rejets permettent de produire des hormones de boutuage d’excellente qualité.

- La ronce sert également en vannerie, et pour confectionner des liens.

Bref...

J’espère que ce rapide aperçu vous donnera envie de mieux connaître la ronce.
C’est une plante polyvalente, absolument indispensable dans l’équilibre écologique.
La ronce a des vertus médicinales éprouvées et reconnues.
Elle est une plante précieuse malgré son image de mauvaise herbe.
Et puis, les mûres restent des baies très aussi nutritives que bonnes.
Personnellement, je trouve que les variétés aujourd’hui cultivées n’arrivent pas à la cheville des mûres sauvages que l’on ramasse ici et là...

Apprenez à connaître la ronce ! Apprivoisez-là !…
Et vous ne la regarderez plus jamais de la même façon…
 

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Aujourd'hui, nous allons découvrir une plante assez peu mise en avant : le lamier, une plante sauvage qui mérite d'être mieux connue.
Elle se décline en plusieurs coloris : blanc, pourpre et jaune pour les plus répandues.

Présentation

Le lamier appartient au genre Lamium, c’est une plante vivace de la famille des Lamiacées.
On trouve communément plusieurs espèces de lamiers : le lamier blanc (Lamium album), le lamier pourpre (Lamium purpureum), et le lamier jaune (Lamium galeobdolon).
Ces plantes poussent principalement en Europe, en Asie et en Afrique du Nord.
Les lamiers préfèrent les sols riches et humides et se trouvent souvent dans les forêts, les bords de chemins et les jardins.

Ces plantes atteignent généralement une hauteur de 20 à 50 centimètres et peuvent former des colonies denses au sol.

Les feuilles du lamier sont opposées, dentées et souvent velues. Elles ressemblent à celles des orties, mais ne piquent pas.
C’est pour cette raison qu’on appelle parfois le lamier blanc : « ortie blanche ».

Les fleurs sont bilabiées (en forme de lèvres) et souvent regroupées en verticilles à l'aisselle des feuilles.
Les couleurs des fleurs varient du blanc au pourpre, en passant par le rose et le violet.

La tige est véritablement carrée, avec des arêtes qu’on peut sentir avec les doigts, une
caractéristique commune aux membres de la famille des Lamiacées.
Il faut noter que toutes les lamiacées sont comestibles.
La menthe et le basilic, par exemple, font partie de la famille des lamiacées
 

Histoire et Usages Traditionnels
Dans l'Antiquité, les Grecs et les Romains utilisaient déjà le lamier pour ses propriétés
médicinales.
Au Moyen Âge, le lamier blanc était utilisé pour traiter les problèmes respiratoires, les blessures et les inflammations.
Les herboristes médiévaux considéraient le lamier comme un remède efficace contre les troubles menstruels et les saignements.

En Europe de l'Est et en Angleterre, le lamier était souvent consommé comme légume
sauvage et ajouté aux soupes et aux ragoûts.
Les jeunes feuilles étaient consommées comme des épinards.
Les fleurs de lamier étaient utilisées pour décorer les plats et pour préparer des infusions.
 

Propriétés Médicinales

Tous les lamiers sont diurétiques : ils aident à éliminer les toxines du corps et à améliorer la fonction rénale.
Ensuite, ils ont quelques propriétés spécifiques.
 

- Propriétés du Lamier Blanc

- est astringent et anti-inflammatoire : il est particulièrement apprécié pour ses effets
bénéfiques sur les systèmes respiratoire et urinaire.
Il aide à apaiser les irritations de la gorge et à réduire les symptômes de la bronchite.
- En infusion, le lamier blanc est également utilisé pour soulager les douleurs
menstruelles et les symptômes de la ménopause.
 

- Propriétés du Lamier Pourpre

- est antibactérien : Les jeunes feuilles de lamier pourpre peuvent être utilisées en
cataplasme pour désinfecter les plaies.

- est hémostatique : il arrête les saignements externes, et peut être utile dans le traitement des coupures et des blessures.

- En infusion, on utilise les feuilles et les fleurs du lamier pourpre pour traiter les maux de tête, les troubles digestifs et les inflammations buccales.
 

- Propriétés du Lamier Jaune

- est astringent : les parties aériennes de la plante utilisées en cataplasme aident à resserrer les tissus et réduire les sécrétions. Elles peuvent être utilisées pour traiter les plaies,
les ulcères et les brûlures.

- est anti-inflammatoire : il est utilisé pour réduire les inflammations internes et externes. Il a également des propriétés antiseptiques et cicatrisantes.

- est antioxydant : il contient des composés phénoliques, qui aident à neutraliser les radicaux libres.

- En infusion, les fleurs de lamier jaune aident à apaiser les inflammations et à renforcer le système immunitaire.

Utilisations Culinaires

Les lamiers peuvent être utilisés en cuisine de diverses manières.
Les jeunes feuilles et les fleurs sont comestibles et peuvent être ajoutées aux salades pour apporter une touche de couleur et de saveur.
Les feuilles de lamier peuvent aussi être cuites comme des légumes, ajoutées aux soupes, aux ragoûts et aux quiches.
 

* le Lamier Blanc
Le goût des feuilles de lamier blanc est doux et légèrement sucré, ce qui en fait un ajout
intéressant aux plats.
Pour préparer une soupe de lamier blanc, il faut faire revenir les feuilles avec des oignons et de l'ail, puis ajouter du bouillon de légumes et laisser mijoter jusqu'à ce que les feuilles soient tendres.
Ensuite, on mixe le tout pour obtenir une texture onctueuse.

Les fleurs de lamier blanc peuvent être utilisées pour décorer les salades comme les desserts.
On peut aussi les faire infuser dans de l'eau pour préparer une tisane, particulièrement douce et agréable à boire.

* le Lamier Pourpre

Les jeunes feuilles de lamier pourpre peuvent être ajoutées aux omelettes, aux pâtes ou
utilisées pour préparer un pesto original.
Elles ont un goût légèrement poivré et épicé.
Personnellement je n’utilise que les fleurs, essentiellement pour la touche de couleur qu’elles apportent, et ce petit goût spécifique. Je trouve les feuilles trop dures et amères.
On peut cependant en faire un pesto en mixant les feuilles avec de l'ail, des noix, du parmesan et de l'huile d'olive jusqu’à obtenir une pâte savoureuse, que l’on pourra tartiner sur du pain, ou mélanger avec des pâtes.
Le lamier pourpre s’utilise peu en tisane, il est plutôt apprécié en cuisine.
 

* le Lamier Jaune, est principalement utilisé en tisane.
Il apporte une touche citronnée et mentholée.

Conseils de Récolte et Préparation

Les feuilles et les fleurs de lamier sont généralement récoltées au printemps et en été, lorsque la plante est en pleine floraison.
On peut utiliser des ciseaux ou un couteau propre pour couper les tiges, en veillant bien à ne pas arracher la plante entière. Les racines sont peu profondes, il faut faire attention, car si on arrache la plante avec la racine, elle ne repoussera pas...

Les jeunes feuilles et les fleurs peuvent être utilisées fraîches, crues ou cuites pour les lamiers blancs et pourpre.

On peut aussi faire sécher les feuilles et les fleurs des lamiers blancs, pourpre ou jaune pour une conservation plus longue.
Il suffit de les étaler en une seule couche sur un plateau, ou dans des filets de séchage, et de les placer dans un endroit sec, à l’abri des rayons du soleil et bien ventilé.
Une fois sèches, ces feuilles peuvent être conservées dans des bocaux hermétiques.

Les feuilles séchées peuvent être utilisées pour préparer des infusions.

- Pour faire une infusion, on utilise environ une cuillère à soupe de feuilles et fleurs séchées pour une tasse d'eau bouillante. On laisse infuser 10 minutes, puis on filtre avant de boire.

- Pour faire un cataplasme : on écrase les feuilles fraîches de façon à former une pâte, puis on l’applique sur la zone affectée.

Autres Usages

Le lamier a d'autres applications intéressantes.
- En cosmétique, les extraits de lamier sont utilisés pour leurs propriétés apaisantes,
purifiantes et anti-inflammatoires, aidant à réduire les rougeurs et à améliorer l'état des peaux sensibles et irritées.
Les fleurs de lamier blanc sont souvent utilisées pour préparer des eaux florales et des lotions tonifiantes.
Les extraits de lamier jaune sont parfois incorporés dans des baumes pour traiter
les affections cutanées.

- En jardinage, le lamier est apprécié pour ses qualités ornementales, notamment comme plante couvre-sol.
Il forme rapidement de beaux massifs et ses teintes sont très jolies.
Ses fleurs colorées attirent les pollinisateurs comme les abeilles et les papillons, contribuant ainsi à la biodiversité du jardin.
 

Bref...

J’espère que ce rapide tour d’horizon concernant les lamiers vous aura donné envie de l’étudier davantage.
Il est très répandu et il est dommage de passer à côté de ses utilisations culinaires.
Au lieu de le jeter quand il envahit votre jardin, regardez-le d’un autre œil :
mangez-le ou buvez-le en tisane !
Personnellement je suis fan du lamier blanc en tisane.
Je mélange toujours entre 5 et 7 plantes dans mes infusions, mais quand il y a du lamier blanc, je trouve qu’il adoucit toujours le goût.
Tentez l’expérience, et dites-moi en commentaire ce que vous en pensez...

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Aujourd'hui, nous allons explorer une plante fascinante : la Berce Spondyle.
On l’appelle aussi Berce Commune ou Grande Berce.
C’est une plante extrêmement répandue, et une très bonne comestible.
Il faut cependant être vigilant et bien savoir la différencier de la Berce du Caucase,
une invasive dangereuse qui s’est échappé des jardins, et qui peut causer de très
graves brûlures.

Présentation

La Berce Spondyle, Heracleum sphondylium, est une plante herbacée vivace de la famille des Apiacées.
Elle est originaire d'Europe et d'Asie tempérée, elle est commune dans toute l’Europe.
On la trouve souvent dans les prairies humides, les lisières de forêt et le long des chemins.
Elle peut atteindre jusqu'à 2 mètres de hauteur.

Ses tiges sont robustes, cannelées et velues

Ses feuilles sont grandes, profondément lobées, velues, avec des segments dentés.
Elles ont valu son surnom de «Patte d’Ours» à la Berce commune.

Ses fleurs sont petites, blanches ou rosées, regroupées en larges ombelles composées
pouvant atteindre 20 cm de diamètre.
Ses fruits sont des Schizocarpes aplatis, avec des graines plates et ovales.
La plante possède une racine pivotante robuste.

Elle peut être confondue avec la Berce du Caucase, une espèce invasive et toxique.
Il est donc important de bien la reconnaître.

La Berce Spondyle a des feuilles plus petites et moins dentelées que sa cousine caucasienne.
Ses tiges sont également moins marquées par les taches violettes.

**Je vais faire un aparté sur la Berce du Caucase.
La berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum), également connue sous le nom de «Berce Géante», est aussi une plante herbacée de la famille des Apiacées.

La berce du Caucase est une plante impressionnante par sa taille, mais surtout
dangereuse par ses propriétés photo toxiques.
 

La berce du Caucase peut atteindre jusqu'à 4 mètres de hauteur.

Ses tiges sont épaisses, creuses, avec des taches rouges et recouvertes de poils rigides.

Ses feuilles sont très grandes, de 1 à 3 mètres de large, profondément lobées et dentées.

Ses fleurs sont blanches, regroupées en ombelles larges pouvant atteindre 50 cm de diamètre.

Ses fruits sont des schizocarpes aplatis avec des graines ovales et ailées.

Elle est originaire des montagnes du Caucase.
Elle a été introduite en Europe au 19ème siècle comme plante ornementale.
Elle s'est rapidement naturalisée et est maintenant considérée comme une espèce invasive.
Elle est désormais considérée comme une menace environnementale dans de nombreuses
régions.

Son impact sur la santé humaine et les écosystèmes locaux en fait une plante à traiter avec une extrême prudence.
En effet, la sève de la berce du Caucase contient des furanocoumarines, des composés
chimiques qui provoquent une réaction photo-toxique lorsqu'ils sont exposés à la lumière ultraviolette.
Cela peut entraîner des brûlures sévères, des cloques et des cicatrices durables,
jusqu’à 48h après le contact avec la plante.

La manipulation de la berce du Caucase nécessite des précautions extrêmes.
Il est recommandé de porter des vêtements de protection, des gants, et des lunettes pour
éviter tout contact avec la sève.

En raison de sa capacité à causer de graves blessures cutanées, la berce du Caucase est
souvent citée dans les campagnes de sensibilisation à la santé publique dans les régions où elle est présente.
 

En réalité, il y a peu de chances de confondre la Berce Spondyle avec la Berce du Caucase, leur différence de taille est vraiment énorme, et la dentelure des feuilles est vraiment différente.
Mais pour des personnes non averties, qui ne connaissent ni l’une ni l’autre, la Berce du Caucase peut présenter un danger.

En France, la majeure partie des signalements de Berce du Caucase a été faite dans le nord et l’est de la France. Si jamais vous la détectez quelque part, il faut signaler sa présence.
En plus de sa dangerosité de contact, la Berce du Caucase est une invasive qui se propage très vite grâce à sa semence volante, et elle peut occuper 100 % d’une surface une fois installée. Elle met donc sérieusement en danger la biodiversité.

Souvenez-vous toujours de ne pas toucher aux plantes que vous ne pouvez pas identifier
correctement !
Si vous ne pouvez pas dire son nom, alors vous ne savez pas de quelle plante il s’agit :
le mieux est de bien l’observer, au besoin prendre des photos et se documenter au retour de la balade.
Il n’y a pas que la Berce du Caucase qui peut être dangereuse.
Il existe tout autour de nous des plantes qui poussent en abondance, et qui peuvent présenter des aspects toxiques, au contact ou à l’ingestion.
La cueillette est une activité saine et enrichissante, mais elle requiert prudence et
connaissances…
 

**Revenons à notre Berce Spondyle !!!

Histoire et Usages Traditionnels

Dans l'Antiquité, les Romains l'utilisaient pour traiter les douleurs articulaires et
les inflammations.

Au Moyen Âge, elle était couramment utilisée en médecine populaire. On lui prêtait des
propriétés apaisantes et digestives.
Ses graines et ses feuilles étaient également employées comme aromates dans la cuisine
médiévale.
 

Propriétés Médicinales
- la berce spondyle est anti-inflammatoire et analgésique : en cataplasme, elle permet de soulager les douleurs musculaires et articulaires.
- la berce spondyle est digestive : elle facilite la digestion et soulage les ballonnements.
- la berce spondyle est diurétique : elle aide à éliminer les toxines et à traiter les infections urinaires.
- la berce spondyle est expectorante : on l’utilise pour traiter les affections respiratoires, elle aide à fluidifier les sécrétions bronchiques et à apaiser la toux.

Utilisations Culinaires

Les jeunes pousses et feuilles peuvent être consommées cuites comme des légumes ou ajoutées crues en petite quantité dans des salades pour leur goût aromatique.
Elles ont une saveur légèrement citronnée, qui rappelle le céleri et le persil.

On peut aussi les ajouter aux soupes, aux quiches et même en faire des beignets.

Les jeunes tiges peuvent être pelées et consommées crues ou cuites, similaires à la rhubarbe, souvent utilisées dans les desserts ou les confitures.

Les graines de berce sont utilisées comme épice pour aromatiser les plats et les boissons.
On peut aussi faire une gelée avec les graines de berce, qui aura une saveur d’agrume.
Ou bien les consommer dans une infusion, qui sera à la fois parfumée et digestive.
 

Conseils de Récolte et Préparation
Assurez-vous d'identifier correctement la plante avant de la récolter !

Attention !
la sève de la berce spondyle contient des furocoumarines, des composés qui peuvent provoquer des réactions photo toxiques lorsqu'ils sont exposés à la lumière du soleil, et causer des brûlures et des irritations cutanées.
Si vous êtes particulièrement sensible, portez toujours des gants lors de la récolte.

N’oubliez pas de laver soigneusement les parties récoltées pour éliminer toute saleté
ou insecte.
 

Les jeunes pousses et feuilles doivent être récoltées au printemps avant la floraison.
Les tiges sont meilleures lorsqu'elles sont encore tendres.
Les tiges doivent être pelées avant consommation.
Les feuilles et tiges peuvent être blanchies pour réduire leur amertume avant d'être cuisinées.
 

Les graines peuvent être récoltées à maturité, généralement en fin d'été ou au début de
l'automne.
Les graines doivent être séchées avant d'être utilisées comme épice.

Autres Usages

- Outre ses usages médicinaux et culinaires, la Berce Spondyle est utilisée pour fabriquer des instruments de musique traditionnels comme les flûtes et les sifflets.
Sa tige creuse est parfaite pour cet usage.

- En teinture naturelle, les tiges de berce peuvent être utilisées pour faire des encres
végétales et des teintures, offrant une palette de couleurs allant du jaune au vert.

- En jardinage, la Berce Spondyle peut servir de plante compagne, attirant les insectes
pollinisateurs et améliorant la biodiversité de votre jardin.
- Elle est parfois utilisée comme plante fourragère pour les animaux, bien que sa
consommation doit être surveillée en raison de ses potentiels effets photo-toxiques.

Bref...

La Berce Spondyle est une plante abondante, il est utile de savoir l’identifier afin de savoir quand on est en présence de Berce du Caucase…
Personnellement je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer la berce du Caucase, toutes les berces qui ont croisé ma route étaient de la berce commune.
La Berce du Caucase est VRAIMENT géante, la confusion n’est donc pas réellement possible.
Toutefois, certaines années, même la berce commune semble grande.
Dans ces cas-là, si vous avez le moindre doute, passez votre chemin !
Il est inutile de prendre des risques.
Mais essayez d’apprendre à reconnaître la Berce Spondyle, elle apporte une touche d’originalité à la cuisine dont il est dommage de se priver.

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Aujourd'hui, nous allons découvrir une nouvelle plante fascinante : le Gaillet Gratteron.
Aussi appelé "caille-lait", cette plante offre une multitude d'usages surprenants.
Tout le monde l’a déjà rencontré même si son nom ne vous dit rien.
Il a la particularité d’être très « pot de colle » et envahissant, mais il regorge de bienfaits...

Présentation

Le Gaillet Gratteron, Galium aparine, appartient à la famille des Rubiacées.
C'est une plante rampante herbacée annuelle, qui pousse abondamment dans les champs,
les haies, et les jardins.
Originaire d'Europe et d'Asie, cette plante est aujourd'hui présente dans le monde entier.
Le gaillet gratteron est souvent considéré comme une mauvaise herbe en raison de sa nature envahissante.
Ses tiges sont carrées, recouvertes de petits crochets qui lui permettent d’adhérer
pratiquement à tout ce qu’elle touche, y compris les vêtements et la fourrure des animaux.
Elles peuvent atteindre jusqu'à 1,5 mètre de long, et s'étalent souvent de manière
désordonnée.

Les feuilles du gaillet sont disposées en 6 à 8 verticilles autour de la tige.
Des petites fleurs blanches apparaissent à l'aisselle des feuilles de mai à septembre.

Puis ces fleurs se transforment en fruits sphériques, également recouverts de crochets.
Ce sont ces fruits qui permettent à la plante de se disséminer efficacement.
Toute la plante est comestible.

Histoire et Usages Traditionnels
Dans l'Antiquité, le gaillet gratteron était utilisé pour filtrer le lait, d'où son surnom
de "caille-lait".
Les Grecs et les Romains l’utilisaient pour ses propriétés diurétiques et dépuratives.
Dioscoride, un médecin grec du 1er siècle, le recommandait pour traiter les problèmes urinaires et les inflammations.
Les anciens Égyptiens l'utilisaient pour fabriquer des teintures, obtenant des couleurs
allant du rouge au jaune.

Au Moyen Âge, la plante était souvent utilisée en médecine populaire toujours pour ses
propriétés dépuratives, et comme remède contre les troubles cutanés et les problèmes rénaux.
On l’employait aussi pour rembourrer les matelas en raison de sa texture velcro naturelle, qui aidait à maintenir le rembourrage en place.

En Europe, le Gaillet Gratteron servait à fabriquer des filets de pêche en raison de
sa solidité et de sa capacité à s'accrocher, et on se servait de ses tiges comme brosses pour nettoyer les ustensiles de cuisine.

Les graines, une fois torréfiées, servaient de substitut de café.

Propriétés Médicinales
Le gaillet gratteron est
- diurétique : il aide à éliminer les toxines du corps par l'urine. En infusion, ses feuilles et ses tiges peuvent utilisées pour traiter les infections urinaires, les calculs rénaux et les rétentions d'eau. Il est également bénéfique pour le foie.

- anti-inflammatoire : en cataplasme, il peut aider à traiter les affections cutanées comme l'eczéma, le psoriasis et les plaies mineures, et à soulager les piqûres d'insectes et les brûlures légères. .
- astringent : grâce à ses tanins, il aide à resserrer les tissus et à réduire les saignements.
Il est utilisé pour traiter les ulcères et les hémorragies internes.
- a des propriétés lymphatiques : il stimule le système lymphatique, et aide ainsi à détoxifier le corps et à réduire les œdèmes. Il est utilisé pour traiter les ganglions enflés et les
inflammations des ganglions lymphatiques.

Des études récentes ont montré que le Gaillet Gratteron contient des antioxydants et des composés anti-cancérigènes. Des extraits de la plante sont actuellement étudiés pour leur potentiel à inhiber la croissance de certaines cellules cancéreuses.

Utilisations Culinaires
Le Gaillet Gratteron est entièrement comestible.
Ses jeunes pousses et feuilles peuvent être ajoutées aux salades, aux quiches, aux soupes, et aux jus et smoothies.
Elles apportent une très jolie touche verte aux plats, et sont également très nutritives grâce à leur teneur en vitamines et minéraux.

On peut mélanger les jeunes pousses crues avec d’autres légumes verts, avec une vinaigrette légère, pour obtenir une salade croquante, fraîche et saine.
On peut également ajouter les tiges et les feuilles de gaillet gratteron à une soupe de légumes. Il faut cependant bien ciseler les tiges pour que la soupe puisse être bien mixée.
En smoothie, avec par exemple des pommes ou des bananes, un peu de yaourt et de l’eau, le gaillet gratteron permettra d’obtenir une boisson revitalisante et purifiante.
Pour ma part, j’aime en faire un «jus sauvage», en le passant à l’extracteur de jus, avec d’autres plantes sauvages, telles que l’ortie, le pissenlit et le plantain. Je rajoute quelques pommes et un peu de citron. La couleur verte apportée par le gaillet gratteron est tout
simplement magnifique.

Les graines de Gaillet Gratteron peuvent être torréfiées et utilisées comme substitut de café.
Bien que leur goût soit différent, elles offrent une alternative intéressante et sans caféine.
Pour préparer ce substitut, il suffit de torréfier les graines à sec dans une poêle jusqu'à ce qu'elles soient bien brunies, puis de les moudre comme des grains de café.

Les tiges et les feuilles du gaillet gratteron peuvent être utilisées pour préparer
des infusions, qui seront dépuratives, bénéfiques pour la digestion et le système lymphatique, mais attention cependant, elles sont très diurétiques…
A éviter avant un long voyage...

Conseils de Récolte et Préparation

Le gaillet gratteron peut être récolté du printemps à l'automne.
Toutefois, il est préférable de récolter les jeunes pousses au printemps ou en début d'été, lorsque la plante est la plus tendre.
Il peut être utile d’utiliser des ciseaux ou un couteau bien aiguisé, car la plante est collante et difficile à sectionner à la main sans arracher les racines en même temps.

Une fois récoltées, les feuilles et les tiges peuvent être utilisées fraîches ou séchées.
Pour faire sécher les feuilles et les tiges, il faut les étaler dans un endroit sec, bien ventilé et à l'abri de la lumière directe du soleil.
Les parties séchées pourront ensuite être conservées dans des sacs en papier ou des bocaux en verre.

Les graines doivent être récoltées à maturité, et torréfiées avant d'être utilisées comme
substitut de café.

Pour préparer une infusion de gaillet gratteron, on utilise environ une cuillère à soupe de plante sèche pour une tasse d'eau bouillante, on laisse infuser 10 à 15 minutes, puis on filtre avant de boire.

Autres Usages

Le Gaillet Gratteron a d'autres applications intéressantes.

- En teinture naturelle, ses racines produisent une couleur rouge, tandis que ses feuilles et ses tiges donneront des teintures vertes.
Pour préparer ces teintures, il suffit de faire bouillir les parties de la plante dans de l'eau avec un fixateur comme l'alun.
 

- Dans le jardin, le gaillet gratteron peut être utilisé comme un couvre-sol pour étouffer les mauvaises herbes. Il fournira ainsi de la nourriture et un habitat pour diverses espèces
d'insectes et d'animaux.
Le gaillet gratteron est une plante allélopathique, c’est-à-dire une plante qui produit
des éléments biochimiques qui vont avoir des répercussions sur les plantes ou la faune
qui l’entoure.
Il peut ainsi aider à éloigner certains parasites, ce qui en fait une plante utile dans les systèmes de culture biologique.

Il est d’ailleurs utilisé en permaculture pour améliorer la structure du sol grâce à son système racinaire dense, qui aère le sol, et améliore ainsi sa texture et sa fertilité.

- Enfin, ses tiges collantes peuvent être utilisées pour nettoyer les casseroles et les poêles, en agissant comme une brosse naturelle.

Bref...

Le gaillet gratteron est un sacré pot de colle, mais ça lui permet de se faire remarquer.
Il mérite d’être redécouvert et valorisé, que ce soit au niveau médicinal, culinaire ou
écologique.
Il est particulièrement présent et abondant dans notre environnement, alors
autant en profiter !
Même si vous ne voulez pas vous lancer dans la cuisine sauvage, profitez de ces bienfaits au moins en tisane.
Il est facile à trouver, facile à récolter et facile à préparer, et vous constaterez rapidement par vous même que ses vertus diurétiques et dépuratives ne sont pas exagérées...